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Prières et Méditations
7 août 2007

Notre béatitude est d'être seuls avec Dieu

 

  "Celui qui demeure dans l'amour, demeure en Dieu, et Dieu en lui." (1° Lettre de Saint Jean 4,18)

 

Notre béatitude n’est pas d’être avec une personne que nous aimons beaucoup, elle est d’être seuls avec Dieu. On touche là ce qu’est l’esprit créé, qui réclame cette solitude, qui réclame d’être directement relié à Dieu.

 

 

Déjà sur la terre, dans l’adoration, nous sommes absolument seuls avec Dieu, car il y a, au plus intime de nous-mêmes, quelque chose qui est un secret absolu entre Lui et nous : Dieu crée mon âme spirituelle unique, et dans l’acte d’adoration je reconnais cette dépendance radicale à l’égard du Dieu créateur qui est mon Père.

 

roussillon_couleurs_smallL’esprit créé est, comme tel, seul avec Celui qui le crée. Et reconnaître ce don d’amour absolument gratuit (qui le fait être) est vital pour lui (d’où l’importance de l’adoration). Cette solitude de l’esprit créé avec son Créateur et son Père demeure fondamentale dans la béatitude.

Certes, la charité fraternelle demeure dans le ciel, puisque la charité est, comme le dit Saint Thomas,   « une participation à la charité infinie qui est l’Esprit-Saint » (Somm. Théol., II-II, q.24, a.7). Mais ce n’est pas elle qui constitue la béatitude; elle en est plutôt comme un rayonnement, une surabondance. (…)  

 

La charité fraternelle, sur la terre, est le premier fruit de notre unité avec les trois personnes divines, et sans elle il n’y a pas de véritable contemplation. Tant que nous vivons encore dans la foi, nous ne devons jamais oublier que « celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne peut aimer Dieu, qu’il ne voit pas. » (I Jn 4, 20).

 

« Dieu, jamais personne ne l’a contemplé ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour se trouve accompli en nous. » (IJn 4,12). La charité fraternelle est un fruit de notre vie d’intimité avec Dieu (c’est le don de sagesse qui fait le lien entre les deux), et elle est aussi une disposition à entrer davantage dans l’intimité de Dieu.

 

Père Marie-Dominique Philippe o.p. (1912-2006)

(dans son livre « Le Mystère de Joseph », 1997, pp. 92-93 )

 

   

 

Illustr. : le village de Roussillon (Lubéron) - (c) Guillaume Buffet
Source : le magnifique photoblog
http://guillaumebuffet.typepad.com

 

En savoir plus :
Le "Père Marie-Do", dominicain, professeur de philosophie à l'Université de Fribourg, ami de Jean-Paul II dès 1974, fut le créateur de la Communauté Saint Jean. (voir en particulier, sur ce site officiel, sa biographie, ses interviews, ses cours d'initiation à la philosophie aristotélicienne). Son livre "Lettre à un Ami" est disponible en texte intégral sur le site www.jesusmarie.com

 

Rencontre du texte:
Ce passage ci-dessus parle de l'adoration. Il m'a ainsi évidemment marquée ! Le livre dont il est issu, l'ouvrage sur Joseph, ne semble pourtant pas être le livre le plus connu du Père Philippe. Je l'avais acheté tout simplement pour son sujet, en faisant confiance à la réputation bien établie de l'auteur. Tout cela à cause d'un ami, auquel un pélerin étrange à Lourdes avait conseillé de prier beaucoup plus Saint Joseph. Cela m'avait interrogée : au fait, lui, Saint Joseph, on a tendance à l'oublier tout le temps; mais que peut-il donc nous apprendre ?  A Cotignac (Var), lors de l'une de ses rarissimes apparitions, Saint Joseph a su faire jaillir une source, en pleine garrigue desséchée ...

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