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Prières et Méditations

29 juillet 2013

Prière inter-religieuse libanaise à Marie

O Seigneur,

C'est dans Ton infinie miséricorde que nous cherchons le salut.
Sauve-nous et répare de Ta clémence nos imperfections
ainsi que celles de nos dirigeants et de ceux qui veillent sur nous.
Prends soin aussi de notre patrie et de tous ceux qui l'habitent,
fussent-ils musulmans ou chrétiens.

O Seigneur,

Toi qui règnes sur les sept cieux, du haut de Ton trône divin,
Comme Tu as choisi la Vierge Marie,
l'élevant plus haut que toutes les femmes du monde,
nous Te prions de prendre le Liban et notre pays,
avec ses chrétiens et ses musulmans,
sous Ton aile bienveillante.

Pays de la convivialité islamo-chrétienne,
que le Liban soit un message adressé à toutes les nations du monde.

Purifie nos coeurs, et délivre-nous de toute rancune.
Donne-nous de triompher de nous-mêmes,
et d'aller au-delà de nos intérêts personnels,
pour n'oeuvrer que pour le bien commun.


Seigneur, Toi qui entends tout,

Toi qui réponds à notre appel,
Nous Te prions de reviver en nous la mémoire de ce grand jour,
aussi sacré pour les musulmans que pour les chrétiens,
au Liban comme ailleurs dans le monde.

Amen

 

Paru dans "Prions en Eglise" après le Synode sur le Moyen-Orient vers 2010

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22 octobre 2007

La souffrance, semence divine ...

Le coeur de l'homme se mesure à l'accueil qu'il fait à la souffrance,

car elle est en lui l'empreinte d'un autre que lui. Même quand elle sort de nous pour entrer avec son aiguillon pénétrant dans la conscience, c'est toujours malgré le souhait spontané et l'élan primitif du plein vouloir. Quelque prévue qu'elle soit, si résigné d'avance qu'on s'offre à ses coups, si avide, si épris qu'on puisse être de son charme austère et vivifiant, elle n'en demeure pas moins une étrangère et une importune, elle est toujours autre qu'on ne l'attendait, et sous son atteinte, même celui qui l'affronte énergiquement, qui la désire et qui l'aime, ne peut en même temps s'empêcher de trembler à son approche. Elle tue quelque chose de nous pour y mettre quelque chose qui n'est pas nous.

 

Et voilà pourquoi elle nous révèle ce scandale de notre liberté et de notre raison : nous ne sommes pas ce que nous voulons, et pour vouloir tout ce que nous sommes, tout ce que nous devons être, il faut que nous comprenions, que nous acceptions sa leçon et ses bienfaits. Ainsi la souffrance est en nous comme une semence divine, comme le grain de froment qui doit mourir avant de germer, elle est la base nécessaire à une oeuvre plus pleine. Qui n'a pas souffert d'une chose, ni ne la connaît, ni ne l'aime.

 

 

Le sens de la douleur, c'est de nous révéler ce qui échappe à la connaissance et à la volonté égoïste, c'est d'être la voie de l'Amour effectif parce qu'elle nous déprend de nous et de nos tendances humaines, pour nous donner nos frères et nous donner à tous. Car elle n'espère pas en nous son divin effet sans un concours actif et pur de notre part. Elle est une épreuve parce qu'elle force les secrètes dispositions de la volonté de se manifester. Rompant l'équilibre de la vie indifférente, elle met en mesure d'opter entre ce sentiment personnel  qui nous porte à nous replier sur nous-même en excluant toute intrusion, et cette bonté qui s'ouvre à la tristesse fécondante et aux germes qui apportent les grandes eaux de l'épreuve.

 

Mais la souffrance n'est pas seulement une épreuve.

Elle est avant tout et surtout une grande preuve d'amour, un renouvellement de la vie intérieure, un bain de rajeunissement pour l'action, elle atteint et déclenche nos plus intimes ressorts et nous rappelle le but où nous devons tendre parce qu'elle nous empêche de nous acclimater en ce monde et nous y laisse comme en un malaise incurable. Qu'est-ce, en effet, que s'acclimater, sinon trouver son équilibre dans le milieu restreint où l'on vit hors de chez soi ? Il sera donc toujours nouveau de dire : là où on se trouve on est mal. Et il est bon de le sentir, le pire serait de ne plus souffrir; comme si l'équilibre était trouvé et le problème déjà résolu.

 

Sans doute, dans le calme d'une vie moyenne, la vie paraît souvent s'arranger d'elle-même. Mais en face d'une douleur réelle, il n'y a point de belles théories qui ne semblent vaines ou absurdes. Dès qu'on en approche, on éprouve quleque chose de vivant et de souffrant, les systèmes sonnent creux, les pensées restent inefficaces. La souffrance, c'est le nouveau, l'inconnu, le divin, l'infini qui traverse la vie comme un glaive révélateur, en nous montrant les désirs divins du Christ en chacun de nous.

 

Jésus nous apprend à voir plus haut et plus loin, avec plus d'amour surtout, ce que le langage humain appelle douleur et souffrance, mais qui n'est en réalité que la condition suprême d'une éternité de bonheur et d'amour dans le ciel.

 

Marthe Robin

(citée par Jean-Jacques Antier dans sa biographie "Le voyage immobile" (Perrin 1991) - paru dans l'Alouette, février 1983)

Aller plus loin : biographie de Marthe, interview du P. Peyrous

5 septembre 2007

Dieu a envoyé Son Esprit ...

Dieu a regardé Ses enfants et Il a vu leur affliction. Et Dieu a pris l'initiative. Il a proposé à Moissac_trum_003_s_St_Jean_Baptistenouveau Sa Terre promise.

 

La Terre promise n'avait plus aucun éclat pour l'homme. Elle n'était plus qu'une banale terre d'autrefois qui ne le concernait plus. Il fallait qu'il puisse la voir à nouveau comme la Terre d'Avenir, où coulent le lait et le miel. La Loi n'avait plus aucune signification pour l'homme, sinon celle de l'empêcher de vivre comme il l'entendait. Il fallait qu'il puisse comprendre combien elle était structurante et guérissante. Le Père n'avait plus aucun attrait pour l'homme : II était [vu comme] empêcheur de vivre et d'être libre, [comme] le père fouettard, le justicier. Il fallait que l'homme puisse Le voir à nouveau comme un Père de tendresse, plein de respect pour la liberté humaine.

 

L'homme était devenu aveugle aux choses de Dieu. Alors Dieu a envoyé Son Esprit, et l'Esprit a changé le regard de l'homme. La lumière de l'Esprit est venue percer la couche de nuages et désembuer son regard, pour que l'homme ait de nouveau accès à la vraie apparence des choses. Et il a pu voir la Terre promise, la Loi et le Père autrement.

 

nieul_l_s_Saintes_chapiteau_conversionL'Esprit, "qui renouvelle la face de la terre" et le regard, est descendu dans le coeur de l'homme, et celui-ci a commencé à comprendre que sa sagesse était une fausse sagesse et qu'elle le détruisait, que ses prétendus sauveurs n'étaient que des pharaons imposteurs qui l'opprimaient, que ses prétendues libertés n'étaient que des chaînes qui le retenaient prisonnier. L'Esprit-Saint, comme disait Jean Vanier, "est Celui qui fait entrer dans les moeurs de Dieu." Ce phénomène a un nom banal et vieux comme le monde, mais il a un goût de sève et de soleil pour celui qui l'a expérimenté; c'est la conversion, la "métanoïa", le changement, le retournement. (...) Oui, aujourd'hui, Dieu convertit. (...)

 

Il y a des conversions tonitruantes, spectaculaires, mais le plus souvent l'Esprit est discret. Il ne souffle ni dans la tempête ni dans le tonnerre, mais dans la brise légère. Tout doucement, imperceptiblement, Il ouvre les coeurs, Il prépare les chemins. Il ouvre une faille, un espace de béance, là où il n'y avait plus que suffisance. Il abaisse les défenses et les peurs pour ouvrir à la confiance, à l'abandon et à l'acceptation du mystère. L' Esprit souffle à l'oreille : "Cesse donc de jouer les caïds alors que tu n'en peux plus de jouer un rôle qui n'est pas le tien. Abandonne-toi à Dieu, et tu vas voir comme tout va s'arranger, comme tu vas aller beaucoup mieux."

 

Monique Hébrard, journaliste
dans son livre "Les Nouveaux Disciples dix ans après", Editions Le Centurion (1986) pp.264-266

 

Rencontre :
Impossible de dire combien de fois j'aurai lu et relu, en entier ou par morceaux, le livre de Frédéric Lenoir, "Communautés nouvelles - entretiens avec les fondateurs" (Fayard, 1988). Et puis, soudain j'ai souhaité entendre, sur le même sujet, une autre voix. Ce fut celle de Monique Hébrard. Elle est l'auteur de l'ouvrage "concurrent", "Les Nouveaux Disciples" charismatiques (Le Centurion, 1986). Merci à elle, tout particulièrement, pour l'extrait ci-dessus ... "ce goût de sève et de soleil" ...

Illustr. :
Saint Jean Baptiste, sculpture romane, trumeau du portail Sud du narthex, église abbatiale Saint-Pierre de Moissac - photo : (c) Dr Alison M Stones
source : http://vrcoll.fa.pitt.edu/medart/image/France/Moissac/abbey/porch/Trumeau/moistrum.html

chapiteau du retournement, église romane de Nieul-lès-Saintes - photo : (c) Michel Rochat
source : http://chapiteaux.free.fr/TXT_acrobates.html  - contact : deliqueta (at) wanadoo.fr

4 septembre 2007

Madeleine Delbrel : Dieu ne se rencontre que dans la solitude ...

 

La révélation essentielle de l'Evangile,
c'est la présence dominante et envahissante de Dieu.
C'est un appel à rencontrer Dieu,
et Dieu ne se rencontre que dans la solitude.

nami1686_d_sert_maion_com 

A ceux qui vivent chez les hommes, il semblerait que cette solitude soit refusée. Ce serait croire que nous précédons Dieu dans la solitude : c'est Lui qui nous attend; Le trouver, c'est la trouver, car la vraie solitude est esprit, et toutes nos solitudes humaines ne sont que des acheminements relatifs vers la parfaite solitude, qui est la foi.

 

La vraie solitude, ce n'est pas l'absence des hommes, c'est la présence de Dieu.

 

 

Mettre sa vie face à face avec Dieu, livrer sa vie à la motion de Dieu, c'est bondir dans une région où nous sommes faits solitaires.

   
C'est la hauteur qui fait la solitude des montagnes et non le lieu où sont posées leurs bases. Si le jaillissement de la présence de Dieu en nous s'exhausse dans le silence et la solitude, elle nous laisse posés, mêlés, radicalement unis à tous les hommes qui sont faits de la même terre que nous.

 

A celui qui consent cette rencontre solitaire avec Dieu, Dieu donne en surplus la solitude de l'homme.  Il nous fait comprendre que, soustraction faite de Ses dons, de Ses impulsions, de Ses vouloirs, il ne reste plus qu'une sorte de pâte commune faite d'un même néant et d'un même péché, où l'homme ne voit dans les autres hommes qu'un triste et monotone prolongement de lui-même. 

Sur cette boue uniforme, les seules distinctions discernables sont les volontés rédemptrices et créatrices de Dieu; elles appellent nos enthousiasmes et nos amours.  Mais nous les voyons trop couler de Lui, elles ne nous distraient pas de Lui, elles étendent sur le monde entier Sa solitude.

 

Madeleine Delbrel (1904-1964)
extrait de son livre "Nous autres gens des rues - textes missionnaires" - Editions du Seuil 1966 - édition de poche p. 76

 

 

Autre extrait de Madeleine Delbrel dans le blog de prière :
voir
ici (rubrique CONVERSION INTERIEURE)

Illustration : "Sossusvlei, désert de Namibie" -  (C) Jeff Maïon, photographe outdoor
source : http://www.maion.com/photography/namibia/sand_dunes_fr_p39.html
url de l'image : www.maion.com/photography/_photos/nami1686.jpg

 

4 septembre 2007

Louer Dieu produit la Joie

 

"Alleluia ! Rendez grâce à Yahvé car Il est bon, car éternel est Son amour !" (Psaume 118)

 

La "prière de louange" est aussi vieille que l'Ancien Testament et les Psaumes.

Dans la pratique, bien peu de chrétiens, avant le Renouveau charismatique, avaient une prièrecerisier_photo_paysage_com_normal_printemps_arbre_fleurs_3 de louange régulière et naturelle. Il est vrai que les congrégations religieuses et les prêtres en faisaient profession. L'office liturgique, le Bréviaire, récités tous les jours, mettaient en actes cette louange. Peut-on ajouter : parfois un peu tristement ? Le Père Dominique de Chanterac aime à citer Saint Dominique qui "au choeur, allait d'un côté à l'autre pour exhorter ses frères à louer joyeusement". (...) La tradition franciscaine contribuait [aussi] à irriguer un courant de louanges. (...)

Qu'est-ce que la prière de louange ?

C'est se tourner vers la BEAUTE et la BONTE de Dieu, dans un acte de liberté et une décision de la personne, qui est en même temps un acte de foi et d'espérance :
"Je décide, encouragé par le témoignage de mes frères, ou du psalmiste, ou de la liturgie, je décide de proclamer l'existence de Dieu, de tourner mon regard vers Lui, et de rendre hommage, de toute la puissance de mon être, à Sa magnificence, à Sa générosité, à la beauté de Sa création, à Sa miséricorde, à Sa volonté de rédemption ..."

 

Il y a dans cet acte de louange, à vaincre le poids de mon inertie, de ma timidité, mais aussi l'esprit du monde. C'est pourquoi il est plus facile de louer à plusieurs. (...)

En effet, LOUER DIEU PRODUIT LA JOIE ET L'ESPERANCE dans notre coeur.

 

Il y a bien un acte personnel pour décider de louer. Mais à travers cette bouche qui s'ouvre pour acclamer son Créateur et son Rédempteur, l'Esprit Saint descend dans les coeurs et donne une grâce surnaturelle de foi, d'espérance. Nous ne sommes plus écrasés par la souffrance, l'adversité, la critique, mais, dans notre faiblesse, éclate la joie de Dieu surabondante.

Cerisier_en_fleur_apt_aiguebrun_photoblogC'est ainsi que nous pouvons visiter les malades et leur apporter la consolation, les aider à tourner leur regard vers la miséricorde du Père. Nous recevons aussi dans la louange une force pour travailler au développement des peuples, à la christianisation de la société, à lutter contre la maladie et l'injustice. La recherche, aussi bien que l'engagement social, et tout investissement humain, trouvent dans la louange une nouvelle énergie. Comme le dit un physicien, Philippe Quentin : "Dans la louange du Créateur, j'ai retrouvé la joie de chercher et de découvrir les secrets de la Création."

L'esprit de louange stimule aussi l'action de grâces. (...)
"Je dis "Merci, Seigneur" toute la journée, y compris quand il y a des ennuis". Dieu n'est pas moins bon et miséricordieux parce que j'ai subi une contrariété, ou même une grande difficulté dans mon existence.  Par la louange et l'action de grâces, notre confiance filiale en Dieu augmente.

La relation personnelle au Dieu vivant augmente aussi peu à peu dans la vie quotidienne, et permet ainsi à Dieu d'agir sur nous.  Le fait de louer dans les petites contrariétés comme dans les événements favorables fait grandir en nous comme un canal par où l'Esprit-Saint peut entrer et nous irriguer de la grâce d'espérance. Cela nous permet ainsi de voir les événements à la lumière de Dieu, et de traverser les épreuves dans la confiance.

 

Bernard Peyrous, prêtre de la communauté de l'Emmanuel
dans son livre écrit avec Hervé-Marie Catta : "Qu'est-ce que le renouveau charismatique ? D'où vient il ? Où va-t-il ?  Enquête sur le renouveau charismatique aujourd'hui" (Editions Groupe Fleurus-Mame, 1999) pp 151-154

 

 

 

Illustration : 1- Cerisier en fleurs -  (c) photo-paysage.com
source : http://www.photo-paysage.com/displayimage.php?album=toprated&cat=
2- Champ de cerisiers en Provence près d'Apt -  (c) Photoblog Aiguebrun
page source : http://aiguebrun.adjaya.info/tag/fleur/page/2
url de l'image :
http://aiguebrun.adjaya.info/public/image/paysage-luberon/Cerisier-en-fleur-apt.jpg
0&pos=7

Rencontre du texte :
Cette page décrit parfaitement bien ce que je ressens à chaque fois que j'ai eu l'occasion, au petit matin, de chanter les Laudes. Que ce soit après une nuit d'adoration, (où effectivement il paraît logique d'être transporté dans un nouvel état, plus serein et plus rayonnant) mais aussi, bien plus simplement, un tout bête dimanche matin, à huit heures, avec les prêtres de la Paroisse, il se passe toujours la même chose pour moi : comme si mon coeur soudain gonflait, comme si louer me transformait miraculeusement d'être souffrant en être rempli de joie à ras bord, ... avec une envie folle et douce de danser, qui naît doucement, sort du coeur et monte des pieds ... comme si, peu à peu, un énorme trop-plein de joie débordait de ma coupe intérieure et cherchait à se déverser tout autour de moi. Quelque chose qui, à la fois, me fait du bien, quand je ne m'y attends pas du tout, et me dépasse totalement, me fait sourire malgré moi, remue mes pieds et mes épaules, et me relie aux autres vivants. Comme un chant, un chant de joie et d'espoir qui doit absolument être chanté ... Louer Dieu, c'est un médicament surpuissant !!! Louer Dieu produit la joie !!! Il fallait absolument que ce soit exprimé, même avec de pauvres mots, dans ce blog de prière. Merci à ce prêtre de l'Emmanuel pour ces lignes que je lui emprunte avec reconnaissance.

En savoir plus :
- site de la communauté de l'Emmanuel
- Laudes du matin de Noël (site de l'Abbaye St Benoît)
- interview vidéo de Bernard Peyrous à propos de Marthe Robin (il est le prêtre "postulateur de sa cause de béatification", autrement dit l'avocat en charge du dossier pour demander que Marthe soit déclarée officiellement sainte par l'Eglise )

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30 août 2007

... en toute patience et en toute charité

abbaye_romane_Payerne_chapiteau_visagePrendre la dernière place dans les repas, est chose louable pour tous.

 

Mais vouloir s'en emparer avec obstination est une action digne de blâme, parce qu'elle trouble l'ordre et devient une cause de tumulte. Et une contestation soulevée à ce sujet, vous rend semblables à ceux qui se disputent la première place.

 

Nous devons donc laisser au maître du festin, comme l'observe Notre Seigneur, le soin de placer ses convives.

C'est ainsi que nous nous supporterons mutuellement en toute patience et en toute charité, nous traitant les uns les autres avec déférence selon l'ordre, et fuyant toute vaine gloire et toute ostentation.

 

Nous ne chercherons pas non plus à pratiquer une humilité affectée au prix de vives contestations, mais nous paraîtrons humbles surtout par la condescendance mutuelle et par la patience. Car l'amour de la contestation et de la dispute est un plus grand signe d'orgueil, que de s'asseoir à la première place, quand on ne la prend que par obéissance.

 

Saint Basile le Grand (329-379)
Docteur de l'Eglise

extrait des "Règles Monastiques"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Illustration : chapiteau de l'église romane de Payerne  - source : www.terres-romanes.lu

Texte trouvé pour illustrer l'Evangile de Luc (Lc 14, 1-14)

9 août 2007

"Mon Dieu, Vous me défendez de me décourager..."

Assekrem2_morice33_free_fr

Mon Dieu,

Vous me défendez de me décourager jamais

à la vue de mes misères, de me dire :

"je ne puis plus avancer, le chemin du ciel est trop raide,
il faut que je recule et que je roule jusqu'en bas."

 
Vous me défendez de me dire,

à la vue de mes fautes toujours renouvelées,
dont je Vous demande chaque jour pardon

et dans lesquelles je retombe sans cesse :
"Je ne pourrai jamais me corriger;

la sainteté n'est pas faite pour moi..."


Vous me défendez de me dire,

à la vue des grâces infinies dont Vous m'avez comblé,
et de l'indignité de ma vie présente :

"J'ai abusé de trop de grâces,

je devrais être un saint et je suis un pécheur;

après tout ce que Dieu a fait;

il n'y a rien de bon en moi, jamais je n'irai au ciel."
 

Vous voulez que j'espère malgré tout.

Le Ciel et moi,cette perfection et ma misère,

qu'y a-t-il de commun entre eux?
Il y a Votre coeur, mon Seigneur Jésus,
Votre coeur qui fait la liaison

entre ces deux choses si dissemblables.

Bx Charles de Foucauld (1858-1916)

Illustr. : Montagnes de l'Assekrem (Algérie) près de l'ermitage du Père de Foucauld
Source : blog de voyage www.morice33.free.fr/hoggar

 

En savoir plus :
charles_20de_20foucauldLe Père de Foucauld (Frère Charles de Jésus), officier converti, explora le Maroc en 1883-1884. Après sa conversion, il fut d'abord, pendant 7 ans, moine trappiste, en 1890 à l'abbaye Notre-Dame-des-Neiges (Ardèche), puis à la Trappe d'Akbès (en Syrie). Ensuite, il se fit ermite en Palestine, près des soeurs Clarisses de Nazareth. Il me touche en particulier parce qu'il n'a pas trouvé immédiatement sa vocation telle quelle. En effet, ce n'est qu'après ces deux expériences (moine cloîtré puis ermite)qu'il décida, finalement, de vivre seul, en plein Sahara, au milieu des nomades Touareg, dans la plus grande pauvreté, passant sa vie à adorer l'hostie.
Charles de Foucauld pensait que par la prière et par la présence humble, le Christ touchera le coeur de populations complètement éloignées du christianisme.

 

Il a été béatifié le 13 novembre 2005.

 

Site de sa famille spirituelle : http://www.charlesdefoucauld.org

9 août 2007

Acte de confiance du Bx Charles de Foucauld

Assekrem2_morice33_free_fr

Mon Dieu,

Vous me défendez de me décourager jamais

à la vue de mes misères, de me dire :

"je ne puis plus avancer, le chemin du ciel est trop raide,
il faut que je recule et que je roule jusqu'en bas."

 
Vous me défendez de me dire,

à la vue de mes fautes toujours renouvelées,
dont je Vous demande chaque jour pardon

et dans lesquelles je retombe sans cesse :
"Je ne pourrai jamais me corriger;

la sainteté n'est pas faite pour moi..."

 
Vous me défendez de me dire,

à la vue des grâces infinies dont Vous m'avez comblé,
et de l'indignité de ma vie présente :

"J'ai abusé de trop de grâces,

je devrais être un saint et je suis un pécheur;

après tout ce que Dieu a fait;

il n'y a rien de bon en moi, jamais je n'irai au ciel."
 

Vous voulez que j'espère malgré tout.

Le Ciel et moi,cette perfection et ma misère,

qu'y a-t-il de commun entre eux?

Il y a Votre coeur, mon Seigneur Jésus,
Votre coeur qui fait la liaison

entre ces deux choses si dissemblables.

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)

Illustr. : Montagnes de l'Assekrem autour de l'ermitage du Père de Foucauld (Algérie)
Source : le blog de voyage www.morice33.free.fr/hoggar

 

En savoir plus :
- Site officiel de sa famille spirituelle :
www.charlesdefoucauld.org

- Conférence de Mgr Boulanger, évêque de Sées (colloque de Lisieux, 05/2005) : Charles de Foucauld, la sainteté au quotidien

9 août 2007

Acte de confiance du Bx Charles de Foucauld

Assekrem2_morice33_free_fr

Mon Dieu,

Vous me défendez de me décourager jamais

à la vue de mes misères, de me dire :

"je ne puis plus avancer, le chemin du ciel est trop raide,
il faut que je recule et que je roule jusqu'en bas."

 
Vous me défendez de me dire,

à la vue de mes fautes toujours renouvelées,
dont je Vous demande chaque jour pardon

et dans lesquelles je retombe sans cesse :
"Je ne pourrai jamais me corriger;

la sainteté n'est pas faite pour moi..."

 
Vous me défendez de me dire,

à la vue des grâces infinies dont Vous m'avez comblé,
et de l'indignité de ma vie présente :

"J'ai abusé de trop de grâces,

je devrais être un saint et je suis un pécheur;

après tout ce que Dieu a fait;

il n'y a rien de bon en moi, jamais je n'irai au ciel."
 

Vous voulez que j'espère malgré tout.

Le Ciel et moi,cette perfection et ma misère,

qu'y a-t-il de commun entre eux?

Il y a Votre coeur, mon Seigneur Jésus,
Votre coeur qui fait la liaison

entre ces deux choses si dissemblables.

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)

Illustr. : Montagnes de l'Assekrem (Algérie) près de l'ermitage du Père de Foucauld
Source : blog de voyage www.morice33.free.fr/hoggar

En savoir plus :
- site de sa famille spirituelle :
www.charlesdefoucauld.org
- conférence de Mgr Boulanger, évêque de Sées (colloque de Lisieux, mai 2005) sur "Charles de Foucauld, la sainteté au quotidien"

7 août 2007

Notre béatitude est d'être seuls avec Dieu

 

  "Celui qui demeure dans l'amour, demeure en Dieu, et Dieu en lui." (1° Lettre de Saint Jean 4,18)

 

Notre béatitude n’est pas d’être avec une personne que nous aimons beaucoup, elle est d’être seuls avec Dieu. On touche là ce qu’est l’esprit créé, qui réclame cette solitude, qui réclame d’être directement relié à Dieu.

 

 

Déjà sur la terre, dans l’adoration, nous sommes absolument seuls avec Dieu, car il y a, au plus intime de nous-mêmes, quelque chose qui est un secret absolu entre Lui et nous : Dieu crée mon âme spirituelle unique, et dans l’acte d’adoration je reconnais cette dépendance radicale à l’égard du Dieu créateur qui est mon Père.

 

roussillon_couleurs_smallL’esprit créé est, comme tel, seul avec Celui qui le crée. Et reconnaître ce don d’amour absolument gratuit (qui le fait être) est vital pour lui (d’où l’importance de l’adoration). Cette solitude de l’esprit créé avec son Créateur et son Père demeure fondamentale dans la béatitude.

Certes, la charité fraternelle demeure dans le ciel, puisque la charité est, comme le dit Saint Thomas,   « une participation à la charité infinie qui est l’Esprit-Saint » (Somm. Théol., II-II, q.24, a.7). Mais ce n’est pas elle qui constitue la béatitude; elle en est plutôt comme un rayonnement, une surabondance. (…)  

 

La charité fraternelle, sur la terre, est le premier fruit de notre unité avec les trois personnes divines, et sans elle il n’y a pas de véritable contemplation. Tant que nous vivons encore dans la foi, nous ne devons jamais oublier que « celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne peut aimer Dieu, qu’il ne voit pas. » (I Jn 4, 20).

 

« Dieu, jamais personne ne l’a contemplé ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour se trouve accompli en nous. » (IJn 4,12). La charité fraternelle est un fruit de notre vie d’intimité avec Dieu (c’est le don de sagesse qui fait le lien entre les deux), et elle est aussi une disposition à entrer davantage dans l’intimité de Dieu.

 

Père Marie-Dominique Philippe o.p. (1912-2006)

(dans son livre « Le Mystère de Joseph », 1997, pp. 92-93 )

 

   

 

Illustr. : le village de Roussillon (Lubéron) - (c) Guillaume Buffet
Source : le magnifique photoblog
http://guillaumebuffet.typepad.com

 

En savoir plus :
Le "Père Marie-Do", dominicain, professeur de philosophie à l'Université de Fribourg, ami de Jean-Paul II dès 1974, fut le créateur de la Communauté Saint Jean. (voir en particulier, sur ce site officiel, sa biographie, ses interviews, ses cours d'initiation à la philosophie aristotélicienne). Son livre "Lettre à un Ami" est disponible en texte intégral sur le site www.jesusmarie.com

 

Rencontre du texte:
Ce passage ci-dessus parle de l'adoration. Il m'a ainsi évidemment marquée ! Le livre dont il est issu, l'ouvrage sur Joseph, ne semble pourtant pas être le livre le plus connu du Père Philippe. Je l'avais acheté tout simplement pour son sujet, en faisant confiance à la réputation bien établie de l'auteur. Tout cela à cause d'un ami, auquel un pélerin étrange à Lourdes avait conseillé de prier beaucoup plus Saint Joseph. Cela m'avait interrogée : au fait, lui, Saint Joseph, on a tendance à l'oublier tout le temps; mais que peut-il donc nous apprendre ?  A Cotignac (Var), lors de l'une de ses rarissimes apparitions, Saint Joseph a su faire jaillir une source, en pleine garrigue desséchée ...

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